jeudi 26 février 2015

RESIDENTS, SALARIES, SOLIDARITE !





Depuis le 19 Janvier, les salariés du foyer CARA sont en grève. Devant l'impossibilité financière d'assurer leurs salaires, ils souhaitent être licenciés et l'un d'entre eux être reclassé, conformément aux promesses de la précédente municipalité, promesse sur laquelle revient la nouvelle équipe. Du coup, le personnel administratif et technique, soutenu par la Cgt, entame son second mois de grève. Il reste mobilisé, sur place, soutenus par les résidents qui, eux, depuis plus de un an, revendiquent le droit à un relogement. Confrontée à cette convergence des luttes, visiblement gênée de voir s’afficher au grand jour une solidarité qui existait bien avant cette grève, le maire Delannoy n’a fourni, pour l’heure, qu’une réponse : l’envoi de vigiles filtrant les entrées et sorties du Foyer, assurant une basse police, se substituant, sur diverses tâches, aux salariés grévistes.

Pour le reste, la situation apparaît plus que jamais bloquée, Delannoy refusant tout véritable dialogue avec grévistes et résidents, et tentant maladroitement de se défaire de ce « dossier de merde ». Sic ! Il a ainsi voulu démissionner du poste de président du CARA – poste dont il a hérité en étant élu maire -, prétextant ne pas être au courant de la responsabilité qui, en la matière, lui incombait. Cette attitude prouve, une fois de plus, l’amateurisme mâtiné de mauvaise foi présidant à l’action de cette municipalité.

L’arrivée de la Cgt, soutien des salariés grévistes, permettra-t-elle enfin d’ouvrir des négociations permettant la mise en place de réelles solutions ? Rien n’est moins certain. Il est toujours possible que, jouant sur les divisions, la mairie peut ne pas tarder à répondre favorablement aux revendications du personnel gréviste, laissant seuls face aux vigiles et, plus tard, face à la police, la cinquantaine de résident.es du CARA. Rien ne dit, cependant, que Delannoy soit prêt à une avancée consistant à respecter les promesses faites par la municipalité. Rien ne conduit non plus à penser qu’en cas de victoire les grévistes évacueraient les lieux, mettant un point d’arrêt à la solidarité actuellement en œuvre. 

L’avenir est incertain, mais demeure largement ouvert. Dans un contexte général où le sécuritaire semble devoir s’imposer, se traduisant, au niveau local, par un investissement massif en matière de vidéosurveillance et de doublement des effectifs de la police municipale, la construction d’un front commun et la convergence des luttes tels qu’elles s’incarnent au CARA est plus que jamais nécessaire !

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