Depuis le 19 Janvier, les salariés du foyer CARA sont en
grève. Devant l'impossibilité financière d'assurer leurs salaires, ils
souhaitent être licenciés et l'un d'entre eux être reclassé, conformément aux
promesses de la précédente municipalité, promesse sur laquelle revient la nouvelle
équipe. Du coup, le personnel administratif et technique, soutenu par la Cgt,
entame son second mois de grève. Il reste mobilisé, sur place, soutenus par les
résidents qui, eux, depuis plus de un an, revendiquent le droit à un
relogement. Confrontée à cette convergence des luttes, visiblement gênée de
voir s’afficher au grand jour une solidarité qui existait bien avant cette
grève, le maire Delannoy n’a fourni, pour l’heure, qu’une réponse :
l’envoi de vigiles filtrant les entrées et sorties du Foyer, assurant une basse
police, se substituant, sur diverses tâches, aux salariés grévistes.
Pour le reste, la situation apparaît plus que jamais
bloquée, Delannoy refusant tout véritable dialogue avec grévistes et résidents,
et tentant maladroitement de se défaire de ce « dossier de merde ».
Sic ! Il a ainsi voulu démissionner du poste de président du CARA – poste
dont il a hérité en étant élu maire -, prétextant ne pas être au courant de la
responsabilité qui, en la matière, lui incombait. Cette attitude prouve, une
fois de plus, l’amateurisme mâtiné de mauvaise foi présidant à l’action de
cette municipalité.
L’arrivée de la Cgt, soutien des salariés grévistes,
permettra-t-elle enfin d’ouvrir des négociations permettant la mise en place de
réelles solutions ? Rien n’est moins certain. Il est toujours possible
que, jouant sur les divisions, la mairie peut ne pas tarder à répondre
favorablement aux revendications du personnel gréviste, laissant seuls face aux
vigiles et, plus tard, face à la police, la cinquantaine de résident.es du
CARA. Rien ne dit, cependant, que Delannoy soit prêt à une avancée consistant à respecter les promesses faites par la
municipalité. Rien ne conduit non plus à penser qu’en cas de victoire les
grévistes évacueraient les lieux, mettant un point d’arrêt à la solidarité
actuellement en œuvre.
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